Premières lignes #4

En ce dimanche, j’ai choisi les premières lignes d’un livre de Thomas Vinau lu en 2012 : Ici ça va. Un roman poétique, tendre et grave, lumineux et sombre, une écriture impressionniste, des êtres en équilibre instable, une découverte des petits riens qui enchantent la vie. Il parle d’un jeune couple de citadins qui s’installe à la campagne, dans une vieille maison en pierre… l’histoire d’une reconstruction. Un roman de sensations, de bruits et de parfums qui trouve forcément une résonnance avec ce que ma petite famille vit en ce moment, et vous savez quoi? Ici ça va.

iciçava » Ici ça va. La maison n’est pas toute neuve mais elle est propre et les plafonds sont hauts. Au moment où Ema a ouvert la porte grinçante, dont le bois humide avait gonflé autour des gonds et de la serrure, il y a eu comme un grand silence de poussières et de souvenirs. Les tomettes usées du sol, les toiles d’araignée qui voilent les fenêtres, l’odeur de renfermé, je ne sais pas pourquoi, j’ai ressenti de la tendresse pour cet endroit. C’est plutôt bon signe. Il faudra se l’approprier bien sûr, reconstruire quelque chose, mais une fois que nous aurons tout installé, je pense que nous serons pas trop mal. C’est toujours mieux qu’avant. Et puis il y a la lumière. Omniprésente. On dirait parfois qu’elle monte de la terre. Avec le bruit de la rivière. Qui lui sert d’escalier. »

Premières lignes, un rendez-vous de Malecturothèque.

16 commentaires sur “Premières lignes #4

  1. « Ici ça va », quel bonheur contenu dans ces trois mots, je suis si heureuse ma belle Nadège. Des gros bisous à toute la famille, je vous adore ❤
    Sans oublier de te dire que ce roman me semble très beau, avec des personnages humains "en équilibre instable", tout comme j'aime…
    Je t'embrasse

    1. J’aime beaucoup aussi ces trois petits mots, immenses de sens! Oh il faut que tu découvres l’écriture de Thomas Vinau, elle ne peut que te toucher. Bises.

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