Chien Pourri vit dans la rue. Sa maison, qu’il partage avec son meilleur ami Chaplapla, est une poubelle. Bien qu’il semble être né sous une mauvaise étoile ; muni d’un pelage ressemblant à « une vieille moquette râpée », dégageant une odeur nauséabonde de sardines, promenant sur son dos une cohorte de puces, et benêt de surcroît, l’animal est plutôt d’une humeur joyeuse. Il est rare qu’il s’apitoie sur son sort. Chien Pourri ne se plaint jamais et est gentil avec tout le monde.
Un jour pourtant, une question le taraude. Il voit bien que la plupart des chiens se promènent au bout d’une laisse, alors que lui est sans attache. Libre, mais condamné à manger des détritus. Chaplapla lui explique donc que ces chiens-là ont des maîtres. Pour Chien Pourri, c’est la révélation. Lui aussi veut un maître qui lui donne des su-sucres et qui lui demande de faire le beau.
Le voilà donc parti sur la route, en quête d’un maître. L’animal a bien du mal à attirer les regards bienveillants. Il tombe bientôt sur des gens peu fréquentables. Mais, c’est sans compter sur sa débrouillardise et son tempérament gai. Sa candeur aidant, Chien Pourri va devenir un super héros en sauvant une petite fille…
Un petit roman où s’enchaînent les mésaventures comiques d’un chien tout moche au grand coeur. Ce personnage de anti-héros est vraiment bien croqué – en mots et en dessins –, on ne peut qu’être attendri. Le style rétro des illustrations en couleur est très agréable. Et puis en filigrane se dessine l’idée que l’apparence est bien souvent trompeuse, il suffit de gratter un peu pour s’en apercevoir.
« – On joue à chat ? – Ben non je suis un chien. – Alors à chat perché ? – Ben non, je ne suis pas un arbre. Pauvre Chien Pourri, il ne comprend jamais rien. Mais un jour, la découverte d’un vieux lacet dans sa poubelle le pousse à se poser une drôle de question : – Dis-moi, Chaplapla, pourquoi les chiens ont-ils des laisses ? – Parce qu’ils ont des maîtres, Chien Pourri ! – Qu’est-ce que c’est ? – Tu ne sais pas ce qu’est un maître ?! – Non. Aussitôt des larmes coulent sur son museau. Il sent qu’un maître est quelque chose d’important… »
« Chien Pourri promet à Chaplapla de revenir bientôt avec une pompe à vélo pour le regonfler… »
« Même comme paillasson à mi-temps, personne n’en veut. « Je suis un lacet sans chaussure, une casserole sans manche, un spaghetti sans tomate, un chien pourri pour la vie » se dit-il. »
— Chien Pourri, roman pour jeunes lecteurs écrit par Colas Gutman et illustré par Marc Boutavant, Collection Mouche, L’école des loisirs, Mai 2013 —
Les mots de la fin 
Mes enfants sont adultes et mes deux petits enfants trop grands mais à la lecture de ton billet je craque,vivement que j’ai d’autres petits enfants pour me plonger de nouveau dans le charme de ces lectures enfantines .
Mon fils de 8 ans a beaucoup ri à la lecture de ce petit livre. Tu as raison, les livres jeunesse sont plein de charme. J’ai beaucoup de plaisir à les lire moi-même.
Ben là, évidement, je suis sous le charme… un chien pareil (première illustration), je l’adopte de suite à la SPA 😉
Ah oui je crois me souvenir que tu aimes beaucoup les chiens! Ce chien-là va devenir un personnage récurrent, c’est sûr… un second roman est prévu pour fin août : Chien Pourri va à l’école… tout un programme.
Je l’avais déjà noté suite à un billet chez George 🙂
Bonne soirée bises
Ce chien est un personnage très drôle et attachant, il va beaucoup plaire aux enfants, c’est certain.
Il a l’air super sympa celui là… Il serait tout à fait susceptible de me plaire ce chien là :0) Et puis le message est très intéressant, les enfants sont sensibles à ça… Bisous Nadael, bon dimanche
C’est vraiment un chouette petit roman pour les lecteurs dès 7 ans.
j’adore ces illustrations et même si je viens de dire sur le blog de Margotte que je n’aimais pas les chiens, je signe pour ce livre 🙂 Il conviendra à mon fils de 7ans1/2 en plus !
Mon fils a le même âge que le tien, il a beaucoup ri!