Apolline et la vallée de l’espoir – Heng Swee Lim

Comme les tournesols qu’elle adore, Apolline chérit le soleil. Et l’astre lui rend bien, inondant de lumière la jolie vallée où elle vit, et son visage rieur. La vie ici-bas est belle, ses habitants en goûtent chaque matin son éclat, ses parfums, sa bonté, ses richesses. Coin de terre isolée, doux refuge, repaire salvateur après les douleurs… Mais les pétales dorées soudain se flétrissent, lorsque que là-haut les cieux s’assombrissent. Un nuage d’encre semble s’être ancré au-dessus de la petite vallée, menaçant la douceur des lieux, le bien-être de ses habitants. Le sol sans soleil se meurt, et le cœur d’Apolline se remplit de colère. Une colère qui explose qui rugit mais qui ne sert à rien. À sa place se glisse alors un chagrin immense… jusqu’à ce qu’une lueur d’espoir se love au creux de ce cœur si grand. Se battre contre un nuage noir est une cause perdue, le désespoir ne s’affronte pas, il se surmonte avec du courage de la confiance de la tendresse de l’amour du partage. En apprivoisant la noirceur, le soleil caché derrière se révèle, doux et harmonieux. Grâce à Apolline, merveilleuse messagère d’espoir, la petite vallée reprend ses couleurs d’antan, sa bonne humeur, ses rires étincelants, ses plaisirs simples. Et surtout sa lumière dorée. L’épure du dessin, l’encre noire, le jaune éblouissant, des émotions à fleur de peau, des mots sensibles, à dessein en filigrane l’histoire vraie d’une petite vallée campement de quarantaine pour lépreux quelque part en Malaisie, font un album radieux.

 » Et les jours passaient, et l’immense nuage noir demeurait. Et tandis qu’elle voyait ses tournesols flétrir puis mourir. Apolline sentait son cœur flétrir et mourir à son tour. »

Apolline et la vallée de l’espoir, album d’Heng Swee Lim, traduit par Christian Demilly, à partir de 4 ans, Grasset jeunesse, août 2020 —

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