« Chiche ou pois chiche »se lancent souvent Mathias et Jacques, deux amis pour la vie. Au collège en sixième, les inséparables ne sont pourtant pas dans la même classe – ce qui ne les empêche pas de se prêter à leur jeu favori. Des défis loufoques et drôles qu’ils mettent au point dans leur refuge secret : une forteresse en ruines pour des chevaliers astucieux et audacieux comme eux. De l’envolée de moustiques à la truite dans un faux-plafond, Mathias et Jacques apportent fantaisie légèreté et rigolades pour tous, tout en restant dans l’ombre. Mais voilà, Jacques tombe follement amoureux de Lola, une fille de la classe de Jacques, sacrément jolie et merveilleusement mystérieuse. Et ce serait justement elle qui les aurait, selon ce dernier, dénoncés au principal quant à l’odeur nauséabonde de la truite… L’amitié entre les garçons commencent à vaciller, d’autant plus qu’un énigmatique élève enchaîne les mauvais coups avec brio, sans se faire prendre, lui. Mathias, l’esprit et le cœur écartelés entre son amitié pour Jacques et son amour pour Lola – qu’il n’ose pas aborder -, se confie à sa tata Yoyo, une féministe pétillante, une extravagante motarde compréhensive à qui il peut se livrer sans tabou. Histoire d’un amour, des premiers émois, du chavirement provoqué, raconté par le principal intéressé. Mais aussi une histoire d’amitié, de bravade, d’investigations et d’imagination. Le tout écrit avec humour, tendresse et poésie.
« L’amour. Deux syllabes, mille questions, zéro réponse. Au collège, c’est le tabou puissance dix mille, le sujet-super-glissant-pire-qu’une-peau-de-banane, le truc dont personne ne parle jamais sérieusement. On essaye même de ne pas y penser, ou alors juste quand on est tout seul. On prononce ces deux syllabes le plus rarement possible et seulement avec un air trèèès dégagé et un sourire en coin, pour se marrer, se moquer, ricaner grassement au milieu des potes. Surtout, SURTOUT, ne jamais avouer à personne qu’on est amoureux, ne pas SE l’avouer à soi-même. »
« – Tu es en pleine transition, voilà tout, a-t-elle simplement dit. – Comment ça? – Tu mues. Comme un insecte, un papillon. Tu as encore les ailes froissées, mais elles vont s’ouvrir. Et j’ai dans l’idée que la bestiole qui va s’envoler ne sera pas trop moche à voir. »
« Quand je ne te vois pas, je suis un vélo sans roues. (…) Un magicien sans baguette. (…) Un poisson sans nageoires, un chevalier sans armure. (…) Quand je te vois, j’ai des murènes dans le ventre, des crabes dans le dos, des fourmis dans les doigts.(…) Tes yeux sont en or. »
— Lola à la folie, roman d’Alexandre Chardin, dès 11 ans, Magnard Jeunesse, août 2020 —
ça a l’air vraiment mignon comme histoire ! 😊