1899, Texas. L’été s’achève, le coton dans les champs va bientôt être récolté et Calpurnia ne cesse d’observer la nature qui la fascine tant. La plante rare trouvée avec son grand-père a été envoyée pour analyse dans un institut à Washington, peut-être est-ce une grande découverte? Mais son enthousiasme dans l’attente de ce résultat est mis à mal par le poids chaque jour plus pesant de la bienséance liée à son rang… Sa mère est bien décidée à faire entrer son unique fille dans le « monde ». Elle, la jeune fille de famille aisée dont le rêve est de devenir naturaliste, est contrainte d’être débutante. De prendre sa place dans la bonne société, d’apprendre à cuisiner broder, de voir défiler les prétendants, de faire un beau mariage et de beaux enfants… Elle, la jeune fille curieuse passionnée de sciences, les cheveux toujours lâchés, les pieds nus, les mains dans le vent la terre l’eau, les yeux grands ouverts sur les rivières les insectes, les arbres, des idées des réflexions des raisonnements à profusion… À l’aube d’un siècle nouveau, un avenir plein de promesses, on voudrait l’enfermer dans un cercle, une tradition, et faire fi de son envie, de ses désirs, de ses projets. À l’aube de ses douze ans, Calpurnia est submergée par des émotions confuses et contraires. Son cœur oscille sans cesse entre ce qu’elle est, ce qu’elle souhaite être, et ce qu’on veut d’elle. Un trouble qu’a parfaitement su retranscrire Daphné Collignon dans ses dessins tantôt lumineux tantôt graves, et dans sa mise en page avec des cases traditionnelles et des planches proches du journal intime. Une BD qui amène à réfléchir sur la condition de la femme, les tourments de l’adolescence et la passion – ici pour la science – comme lueur de liberté.
« Il y avait peut-être une place pour moi dans ce monde, après tout. Une place où je ne serais ni étrange ni égoïste, où je ne serais une déception pour personne. Qui pourrait être déçu par une femme qui découvrirait tant de merveilles scientifiques? Ma mère, sans doute. Mais je ne voulais pas y penser. »
— Calpurnia T.2, bande-dessinée de Daphné Collignon d’après le roman de Jacqueline Kelly, à partir de 11 ans, Rue de Sèvres, février 2020 —
J’ai beaucoup aimé le premier tome et j’ai hâte de lire celui-ci !
Ma fille et moi aimons beaucoup cette BD, adaptation de romans que nous n’avons pas lu en revanche.
Pourquoi pas !
Ben oui pourquoi pas!
Calpurnia a les traits d’une héroine. J’aime les illustrations et ce sujet sur l’émancipation, les aspirations d’une très jeune fille, comment poursuivre ces rêves quand on veut décider pour nous.. Belle soirée Nadège 😊
Oui une héroïne attachante et moderne.
les dessins je suis fan !!!
Comme toi, j’adore les dessins de Daphné Collignon.