« Tacatacatacata« , le bruit de la guerre cogne et résonne, l’écho fait trembler la terre et les murs. La terreur pénètre les cœurs. Des cœurs qui battent à l’unisson. Des familles, des voisins, des amis, des hommes, des femmes, des enfants, tous luttent pour leur survie.
Ensemble, Zeynab Antoine Khalil Oumayma Nabil Mourad Elie Madame Alberti Mademoiselle Razelle ont quitté leur appartement et sont descendus dans les caves de leur immeuble. Chacun a apporté quelque chose : matelas, réchauds, vivres, lampes à huile et dans leurs yeux, la frayeur, et dans leur tête, l’impuissance.
Dans l’antre de la terre, aucune lumière ne filtre mais le bruit assourdissant des bombes et des balles réussit à se glisser, froid et implacable. Alors, pour rendre la peur plus supportable, l’ancienne institutrice Mademoiselle Razelle a l’idée de reconstituer ici-bas l’ arche de Noé, pour s’échapper du déluge et emplir les hommes, les femmes et les enfants d’espoir.
Les voilà tous qui dessinent sur les murs, le papier et le carton les animaux de l’arche ; éléphants, rhinocéros, antilopes, lions, ânes, babouins et autres belettes prennent ainsi forme et défilent devant eux.
Un texte et des illustrations qui jettent de la lumière et de la douceur sur l’effroi.
« – (…) Les gens viennent de pays différents, ont parfois des couleurs de peau différentes, ne partagent pas forcément les mêmes idées ou les mêmes croyances, mais au fond ils sont tous frères.
Et une grande discussion s’ouvrit, au cours de laquelle plein de mots furent prononcés : « différence », « tolérance », « bienveillance », « petite amitié possible ». Ceux-là sortirent d’Oumayma. On lui demanda de s’expliquer. – En fait, dit-elle après avoir réfléchi, la fraternité, c’est une amitié avant l’amitié. Comme quand je vois une inconnue de mon âge. Je la regarde et j’ai envie de faire sa connaissance parce qu’elle me ressemble un peu. C’est la fraternité! Une petite amitié possible avant de faire connaissance… »
Le billet de Jérôme
— Les animaux de l’arche, roman illustré écrit par Kochka et illustré par Sandrine Kao, dès 8 ans, Collection Les p’tits reliés, Grasset Jeunesse, Mars 2017 —
Repéré chez Jérôme, tu en rajoutes une couche !
On n’est jamais déçu par l’écriture de Kochka.
Du Kochka pur jus, j’ai adoré !
C’est toujours un grand plaisir de lire Kochka.
J’aime beaucoup les illustrations et le sujet …… MERCI
Il y a beaucoup de douceur dans les illustrations de Sandrine Kao.
j’aime tant découvrir …. merci
Un très bel album, tout en délicatesse.
Belle idée !
Une fenêtre ouverte sur l’imagination.
Quelle douce idée pour fuir l’horreur…
Le pouvoir de l’imagination… bises.