Vous cherchez un roman à lire cet été, les pieds en éventail sur la plage sous un soleil ardent ? Vous avez envie d’un peu de légèreté, d’un zeste d’humour, d’une once de sensualité, de dialogues qui balancent bien ? Alors vous trouverez peut-être votre bonheur avec le premier roman de Courtney Maum, Je suis si bien ici sans toi !
Une comédie romantique qui commence par une rupture amoureuse et se termine en happy end. Entre les deux, le parcours chaotique souvent drôle, parfois touchant de Richard Haddon pour conquérir à nouveau sa femme, Anne-Laure. Lui, le peintre anglais un brin fantaisiste, décalé et rêveur armé de ses pinceaux et de son humour so british avait su faire chavirer le coeur de la belle française. Une petite Camille était née de leur union cinq ans auparavant. Installés à Paris, ville qu’ils aiment beaucoup tous les deux, Richard peint et expose ses oeuvres s’étant fait un petit nom dans la capitale, et Anne-Laure mène la carrière d’avocate qu’elle espérait. Le couple a tout pour être heureux, mais ce n’est qu’une apparence… l’artiste est fou amoureux d’une journaliste américaine depuis plusieurs mois quand, sans crier gare celle-ci lui annonce son mariage avec un autre.
Déconfit et penaud, le monde de Richard s’écroule, sa créativité avec lui. Même si ses toiles se vendent bien, il a envie de revenir à un univers plus conceptuel. Et voilà que sa femme découvre sa liaison en tombant fortuitement sur des lettres de sa maîtresse américaine… sa réaction ne se fait pas attendre, elle le quitte sur le champ.
Nous assistons alors au cheminement existentiel de Richard Haddon, qui navigant entre la France et l’Angleterre remet sa vie en question ; son couple, sa famille, son travail. Il se rémémore le passé, identifie ses erreurs et prépare l’avenir. Sa femme lui pardonnera-t-elle ?
Un premier roman qui se lit d’une traite, des personnages attachants, des clichés sur la France (qui, provenant d’une américaine mettent le sourire aux lèvres), une écriture enlevée et taquine, et au détour de scènes plutôt drôles quelques passages tendres (je pense surtout au regard que Richard porte sur ses parents quand il les interroge sur leur vie à deux). Un bouquin à glisser dans sa valise !
Paris. Paris la nuit. Paris la nuit offre en spectacle une myriade d’instants de vie possibles. Vous auriez pu être ce couple sous les lampadaires, place de la Concorde, en train de se prendre en photo. Ou ce vieil homme sur le pont, contemplant les péniches. Vous auriez pu être ce passant qui échange un sourire avec la jolie fille qui traverse le pont, téléphone contre la joue. Ou vous pourriez être un expatrié au français merdique qui discute de yaourt à boire avec sa femme. Paris est la ville Lumière, des centaines de millions de lumières – il arrive qu’elles vacillent. Il arrive qu’elles s’éteignent. »
« Je voulais avoir mal aux rotules à force de m’agenouiller à la hauteur de Camille pour faire nager son pingouin en plastique dans le bain. Je voulais observer Anne de loin dans une fête, le visage penché en pleine discussion. Je voulais la regarder se déshabiller face à l’armoire, voir les lignes de son dos semblables aux courbes d’un violoncelle. Je voulais la sentir nue contre moi, la serrer contre mon torse, respirer l’odeur de ses cheveux, sentir son souffle dans mon cou. Je n’avais pas le tableau et je n’avais pas le plan, mais ce que j’avais, debout sur le pas de la porte de mon ancienne maîtresse, c’était une conviction inébranlable : je voulais qu’Anne revienne. »
« Durant ces promenades, je cherchais à saisir des instants fugaces. Des petits poèmes intimes. Une paire de sandales féminines oubliée près du canal. Un bouchon de champagne qui avait roulé sous un banc. Un enfant endormi contre l’épaule de son père. Le doigt d’une femme essuyant la trace humide sur son T-shirt, là où leur enfant avait bavé. Un ballon en forme de chien abandonné dans l’herbe. Une femme mûre coupant des morceaux de baguette pour ses proches, assis sur une couverture. Un sachet périmé de pruneaux noirâtre. Un jeune couple sortant du cinéma qui mettait sa main en visière pour se protéger de la luminosité exactement en même temps. Tous ces moments à-côté-desquels-on-passe-sans-les-voir et qui pourtant constituaient la vie des autres. »
— Je suis si bien ici sans toi, roman de Courtney Maum, traduit de l’anglais (américain) par Sophie Troff, Rue Fromentin Éditions, Avril 2016 —
Oh ouiiiiii!!! Un roman à lire les pieds en éventail j’adore ça!!! ❤
Je suis justement en train de me faire une p’tite liste de romans d’été 😀
(en plus je penserais à toi en essayant de deviner les passages qui t’ont fait sourire! ^^)
Merci ma Nadège, gros bisous
Un roman agréable comme tout à lire! Bises.
ça a l’air assez bien écrit… ce n’est pas de la littérature de jeunesse alors? (parce qu’au vu de la couverture…)
Oui, la plume est alerte. Non, ce n’est pas un roman jeunesse. C’est vrai que la couverture pourrait le laisser croire.
Pourquoi pas pour passer un moment sympathique…
Oui, on passe un moment de lecture agréable, très bien pour l’été!
Et en plus la couverture est amusante !
Oui, un peu à l’image du texte.