Raphaël adore les pommes. Comme il le dit à son copain Rémi dans la cour de récréation ; il les aime tellement qu’il en mange une par jour, sauf la queue bien sûr ! Et son ami, qui s’y connait en pomme – les gens de sa famille sont pomiculteurs -, le met en garde : « Tu ne sais pas que si tu avales un seul pépin, un pommier peut pousser dans ton ventre ?! ».
Et bien non, Raphaël ne le savait pas, et cette histoire d’arbre le met dans tous ses états ; il ne peut plus boire d’eau sinon il va arroser le pommier qui est en lui, il ne peut plus ouvrir la bouche de peur que le soleil passe et l’inonde de sa lumière. Puis voilà qu’en classe, il se met à avoir des crampes d’estomac. En soulevant son pull, il se rend compte que son ventre est tout bosselé : sûrement les pommes qui grandissent… et son corps devient dur… comme du bois.
Un bel album sur une angoisse enfantine qui semble traverser les générations, je me souviens moi-même avoir très peur, petite, d’avaler les noyaux de cerises ! L’auteur aborde cette préoccupation d’enfant avec intelligence et tendresse, montrant à quel point l’imagination de nos bambins est infinie et surprenante, et que les paroles argumentées et sages d’une maman rassurent beaucoup. Les illustrations rétro de Gérard DuBois sont très belles, souvent drôles et parfois un peu effrayantes. Il a joué à merveille avec l’expression du visage de Rémi : satisfait, étonné, horrifié, triste et enfin détendu.
À mettre dans les petites mains des enfants dès cinq ans pour chasser les peurs et autres inquiétudes.
Livre reçu en Service de Presse.
— Un pommier dans le ventre, album jeunesse (dès 5 ans) écrit par Simon Boulerice et illustré par Gérard Dubois, Grasset Jeunesse, Octobre 2014 —
J’ai adoré le graphisme et le texte tout en finesse.
Les illustrations vintage sont magnifiques et le texte très bien senti oui. Les mots sont pesés, pensés avec soin.
Belles comme tout ces illustrations !
Colorées et rétro à souhait!
Quel drôle de titre!Lle sujet m’a paru d’abord surprenant et puis je me suis dit, en effet, combien étaient nombreuses et diverses les peurs d’enfants!
Si si, c’est une peur enfantine très fréquente.
Ils sont mignons ces dessins un peu désuets, j’aime beaucoup.
Oui les illustrations surannées donnent beaucoup de charme à cet album.
Pauvre petit garcon! Les peurs enfantines effraient vraiment les enfants. Chez moi, les enfants ont toujours aimé manger la neige et laisser fondre les flocons sur la langue. On nous disait qu’on risquait de se changer en bonhomme de neige et de fondre au printemps. La terreur! Un beau livre qui parle d’une réalité, avec de belles images d’antan. Bisous
C’est drôle ton anecdote sur les flocons de neige, mais je peux comprendre que cela puisse effrayer les enfants… Cet album est québécois où Il a apparemment eu beaucoup de succès!